TOP 10 RAISONS D'AIMER ALEXANDRE ASTIER !

Si vous ne voyez pas de quoi je parle, prenez n’importe quel épisode de Kaamelott, la série qu’il a créée, et vous aurez un échantillon de cet humour qui mélange personnages absurdes, dialogues ciselés, situations cocasses et qui joue beaucoup sur le décalage. On le voit aussi dans ses spectacles ou en interview, et j'ai l'impression que c'est un truc de famille, parce que franchement on retrouve un peu cette patte dans la série de son demi-frère Simon, à savoir Hero Corp (et si vous n'avez pas encore vu ce bijou, foncez dessus à la fin de ce top).

Oui je sais, la série mériterait un top à elle toute seule ! Même plusieurs. Top 10 des meilleures répliques de Perceval et Karadoc justement, Top 10 des conseils de Léodagan pour survivre au mariage, Top 10 des potions ratées de Merlin, Top 10 des engueulades entre Guenièvre et Arthur... mais je m’égare… Quoiqu’il en soit, avec Kaamelott, Alexandre Astier a revisité la légende du Roi Arthur et a créé avec ce qui a commencé en petit format (des épisodes de 3in30) pour s'étendre finalement et développer les personnages et l'histoire. 10 ans après l'arrêt de la série, la fanbase de gros tarés comme moi qui connaissent les répliques par cœur est toujours présente. une mythologie télévisuelle qui a eu en six saisons un impact colossal. A tel point qu'une trilogie sera bientôt portée au cinéma (le tournage a commencé)… Hâte !

Alexandre Astier a écrit deux spectacles, « Que ma joie demeure » et « L’exoconférence ». Dans la première, il interprète Jean-Sébastien Bach et dans la deuxième un scientifique qui retrace à l’occasion d’une conférence l’histoire de l’univers depuis le Big Bang en développant la thèse que l’être humain ne rencontrera jamais d’extra-terrestre… Et le moins que l’on puisse c’est que ces pièces font figure d’OVNI dans le paysage du One Man Show, qui n'ont aucune fausse note. On rit, on réfléchit, on s’interroge, on apprend. On pleure aussi. Enfin moi j'ai chialé. L'ironie du titre « que ma joie demeure »... Bref. L’éducation nationale devrait s’en inspirer. Personnellement j’aurais eu des meilleures notes dans les matières scientifiques si j’avais eu Alexandre Astier comme prof…

Dans le spectacle « Que ma joie demeure » dont je vous parlais juste avant, il ne se contente pas de jouer Jean-Sébastien Bach l’homme, il joue aussi sa musique ! Normal quand on sait qu’il est entré au conservatoire à l’âge de six ans et qu’il a composé pour la télévision et le cinéma. Peut-être que ce n’est pas un hasard s’il a choisi de camper le rôle du compositeur, peut-être qu’on lui a demandé ce qu’il voulait faire quand il était petit et qu’il a répondu « I’ll be Bach » ? Bon je suis pas sûr de la véracité de cette anecdote… Ni de la qualité humoristique de la vanne... Je ne suis plus sur de rien...

Une des forces d’Alexandre Astier, c’est de savoir s’intéresser à touuuuut un tas de sujets divers et variés. C’est sans doute pour ça qu’il touche à tout et qu’il le fait merveilleusement bien ! Vous connaissez le proverbe « bon à rien, mauvais en tout » ? Lui c’est l’inverse ! Sa culture va du cinéma à la musique en passant par la science, la littérature et aussi la pop-culture. Dans Kaamelott il a d'ailleurs souvent fait référence au monde de la SF. Une culture générale et géniale. Et cet amour pour la pop culture l’a amené à participer entre autres à une campagne de promotion pour le MEUPORG « World Of Warcraft » ou encore à doubler un personnage dans le jeu-vidéo « Mass Effect Andromeda ». Vous avez dit polyvalent ?

Toucher à un monument de la BD pour l’adapter au ciné n’est pas chose aisée… Même le cultissime « Mission Cléopâtre » d’Alain Chabat, qui s’est attiré les faveurs de la France entière, ne s’est pas attiré celles d’Uderzo. Le co-créateur du petit gaulois trouvait l’esprit du film trop éloigné de celui la bande-dessinée. En revanche il a été « bluffé » par le film d’animation « Astérix et le domaine des dieux » réalisé par Alexandre Astier. Il y a même eu une autre tentative, « Astérix et le secret de la potion magique », lui aussi acclamé par la critique et le public.

Tous les créateurs ont une vision. Mais lorsque beaucoup de gens travaillent sur un projet, la résultat final peut être radicalement différent de la version initiale. Pour éviter cet écueil, Alexandre Astier a trouvé la solution : tout faire lui-même. Le bonhomme a du mal à déléguer, il n'aime pas ça. Pour Kaamelott par exemple, il était à la fois acteur, réalisateur, producteur, scénariste, parfois monteur et il a même composé la musique… Vous avez dit polyvalent, bis ? Je vous rassure, il ne fait pas toujours tout… Les deux volets d’Astérix ont été co-écrits et co-réalisés avec Louis Clichy et c’est Jean-Christophe Hembert, l’inoubliable Karadoc, qui a mis en scène ses spectacles.

« Je pense que c’est grave, je pense que c’est très grave ». Qu’est-ce qui est grave selon Alexandre Astier ? La télé-réalité… Il déplore que l’on puisse, je cite « mettre en scène comme ça la médiocrité ». En résumé il trouve dangereux qu’on ne fasse plus l’effort d’apprendre, de réfléchir. C’est pour ça que lui, de son côté, a mis en scène tout sauf la médiocrité (souvent en mettant en scène des personnages pourtant médiocre, voire des bras cassés de compétition – encore plus fort ) ! Et je l’en remercie, vous l’en remerciez, la France l’en remercie !

S’il y en a un qui a le sens de la famille, c’est bien lui ! Au casting de « Kaamelott » on retrouve sa mère, son père, son demi-frère Simon et la mère de ce dernier. Son ex-femme s’occupait des costumes, ses enfants y ont fait de la figuration… Et ça marche dans l’autre sens. Quand Simon crée la série « Hero Corp », il fait appel à son frère, son père et sa mère. Alexandre Astier a également fait une apparition dans « Off Prime ». Il y ironise sur le fait de placer toute sa famille. Ajoutez sens de l’humour à celui de la famille.

Avant de dévoiler notre numéro 1, voici quelques mentions honorables !

Quel que soit le support, qu’il soit télévisuel, cinématographique, théâtral ou autre, Alexandre Astier ne se contente pas de divertir. Je vous vois venir avec vos « il est dans l’industrie du divertissement », oui c’est sûr mais il utilise cette industrie comme plateforme pour transmettre des messages, partager sa culture et ça toujours d’une manière digeste et accessible ! Il a compris l’essentiel en résumé, parfois la forme compte autant que le fond. C’est pas faux, non ?

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